Arnaud Siffert : "Ma vie a été remplie d’opportunités jusqu’à aujourd’hui "
Après une longue carrière au plus haut niveau comme joueur professionnel de handball, il commence une seconde vie dans l’assurance chez Swiss Life en tant que conseiller commercial. Rencontre avec Arnaud Siffert qui nous raconte son parcours sous le signe de la liberté de choix.
Arnaud Siffert, vous avez évolué pendant 22 ans comme gardien de but dans les plus grands clubs de handball français. En rêviez-vous déjà enfant ?
J’ai découvert le handball un peu par hasard à 7 ans grâce à des amis de mes parents dont l’un était dirigeant du club de hand de la ville où nous habitions. Très vite, comme tous les gamins, j’ai commencé à jouer après les journées d’école, les week-ends. Cela me plaisait et on m’a rapidement fait comprendre que j’avais des dispositions.
Pour un joueur de haut niveau, vous avez un parcours de formation atypique, qui ne passe ni par un sport étude ou un centre de formation. Vous n’envisagiez pas une carrière sportive ?
Tout jeune, mes parents m’ont vite fait comprendre que si l’école ne suivait pas, le handball ce serait fini. Ils savaient que même si je faisais une carrière dans ce sport, cela ne serait pas suffisant pour en vivre jusqu’à l’âge de la retraite. Gagner ma vie en tant que joueur n’était d’ailleurs pas une ambition, ni même un espoir, ce n’était pas envisageable à l’époque.
Nous étions dans la période post JO de Barcelone (en 1992 ndlr) qui est un peu l’acte fondateur du hand en France. Ce n’était pas encore un sport professionnel. Il était évident qu’il fallait que je poursuive mes études et que je trouve un « vrai boulot ».
Et vous décidez de vous inscrire à la fac.
Je me suis lancé consciencieusement dans un cursus universitaire en STAPS1, comme étudiant salarié. C’est ce qui correspondait le mieux à mon double projet, la pratique du sport à outrance et l’obtention d’un diplôme. Ce n’est pas la seule voie de formation possible mais ce cursus fournit une approche tout aussi physique et pratique que théorique, avec tout type de sport, qui m’a énormément enrichi.
J’ai eu la chance ensuite de pouvoir profiter de la professionnalisation du hand et d’avoir la possibilité d’être 100 % professionnel pendant 20 ans. Mais ce n’était pas le plan de carrière de départ.
Une fois votre carrière lancée, vous avez joué dans les clubs de Paris, Dunkerque, Nantes, Montpellier, Nantes à nouveau, participé à 17 campagnes européennes. Comment arrive-t-on à concilier vie privée et vie professionnelle ?
Il faut jongler et avoir une compagne compréhensive, qui a aussi la capacité à bouger pour vous suivre. Sans cela, je n’aurais pas fait la même carrière. Ces changements de clubs, cela a été des choix, les miens, ceux des clubs aussi, quand ils décident de renouveler leurs effectifs. Mais à chaque fois, j’ai bien rebondi, j’ai saisi les opportunités. Avec l’ambition, l’envie de découvrir de nouvelles choses. J’ai toujours voulu m’inscrire dans un projet tout en ayant besoin de rebond, de nouveauté, de me remotiver pour se recréer. C’est intéressant de se mettre aussi un petit peu en difficulté parfois.
Vous parlez souvent d’ « opportunité », cela a été décisif dans votre parcours ?
Ma vie a été remplie d’opportunités jusqu’à aujourd’hui. J’ai très vite compris que le but du jeu, c’était de savoir saisir les bonnes opportunités. Et cela a commencé très tôt, avec mon club formateur qui, au moment où j’arrivais à l’âge de pouvoir intégrer l’équipe 1, cherchait un jeune deuxième portier et m’a proposé de miser sur moi. J’étais encore en licence, j’y suis allé quand même, tout en poursuivant mes études. C’est comme ça que tout a commencé.
Et diriez-vous que vous avez pu vivre en toute liberté choix jusqu’à maintenant ?
La liberté de choix correspond bien à tout mon parcours. Dès l’enfance, quand mes parents ne m’ont pas empêché de faire du sport autant que je le voulais alors que mes très bons résultats scolaires pouvaient leur fournir d’autres ambitions pour mon avenir. Ils m’ont donné la liberté de ce choix-là, en toute conscience, en m’ouvrant les yeux sur les risques, en m’accompagnant. Nous avons beaucoup échangé.
En fait, cela reflète beaucoup la philosophie de Swiss Life aujourd’hui dans mon nouveau métier : laisser le choix à mes clients et partenaires tout en les accompagnant et en leur apportant la lucidité qu’ils n’ont pas forcément.
Tout au long de ma carrière de sportif, j’ai pu et dû effectuer des choix, ce qui n’a pas toujours été facile. Jusqu’à ma rencontre avec Swiss Life : c’était un choix supplémentaire à faire.
Comment prend-on la décision de raccrocher définitivement ses baskets ?
Arrêter sa carrière, c’est quelque chose d’inévitable, je le sais depuis 20 ans et cela me trotte dans la tête depuis le début. L’élément déclencheur a été ma rencontre avec Swiss Life, presque deux ans avant la fin de ma carrière en 2019. J’ai eu la chance de la finir à Nantes, un club formidable avec un public juste exceptionnel. C’était le moment d’arrêter de se dire « je ne veux pas faire l’année de trop », être blessé. Et je ne voulais pas laisser passer cette opportunité avec Swiss Life que j’avais connue à l’occasion d’un événement sur la reconversion avec l’AJPH2 et où, par le plus grand des hasards, j’avais retrouvé un ancien coéquipier à l’époque où je débutais et qui y travaillait comme inspecteur.
Un mois à peine après avoir quitté définitivement les parquets, j’arrivais chez Swiss Life pour ma formation de conseiller commercial car je voulais enchainer vite, rester dans la dynamique. Encore une succession de choix… et je n’en regrette aucun.
Quels sont vos leviers de motivation aujourd’hui ?
La performance, toujours ! A partir du moment où il y a un classement, je n’ai pas envie de rester en bas du tableau (rires) ! Comme sportif, on veut toujours être plus performant que ce que l’on a été avant. On se met des objectifs, on avance, on a une reconnaissance. Cela va très vite et j’aime ça.Les conditions de travail m’ont aussi séduit. Pendant 20 ans, j’avais beaucoup voyagé, vécu en groupe, pu disposer d’une vraie liberté dans ma vie professionnelle. Je ne me voyais pas enfermé dans un bureau.
Le métier de conseiller commercial chez Swiss Life m’offre une semi-liberté et une autonomie totale dans la gestion de mon emploi du temps.
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